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Ran

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ran est un grand film

ce que je trouve admirable dans le cinema de kurosawa, c'est sa maniere d'exprimer ses idées et de transmettre son message a travers une apparente simplicité. Il ne donne pas l'impression de s'acharner à vouloir bassiner le spectateur, ici tout se deroule naturellement. Seul petit hic, vraiment minime, c'est le choix d'extreme theatralisation du personnage principal, je sais que ran est inspiré d'une piéce de shakespear, mais sur la fin du film, plus sa situation se dégrade et plus c'est theatralisé, cela sert à accentuer la situation, la tension etc., mais bon à force... à part cela, ran permet, comme tous les grands films de kurosawa, de s'interroger sur la nature humaine, encore une fois, c'est vraiment intéressant

26 mars 2003
par Jun Fan


Beauté cinématographique

Ran, film historique sur l'époque des samouraïs, est une oeuvre typiquement "Kurosawa" avec ce soucis du détail et ce pessimisme qui le caractérise. Au même titre que Kagemusha, les images sont sublimes, et je dirais avec une distinstion supplémentaire pour Ran. Ran exprime avec douleur les conséquences des délires de quelques hommes: souffrance, guerre et tristesse. Le chef du clan a cru que les sentiments exprimés étaient une science exacte. Seulement, l'homme reste l'homme, qu'on soit père ou fils, la quête du pouvoir n'a pas de prix, et le vieux père va l'apprendre à ses dépends en écartant la sincérité pour laisser place à la flatterie. Ran sera la dernière oeuvre de Kurosawa sur le thème des samouraïs, un sujet bien complexe, et ce film est, à mon humble avis, une de ses oeuvres les plus abouties.

13 septembre 2008
par Hidelirium


Nippon Lear...

Superbe adaptation du Roi Lear de Shakespeare, long, dense, dur, émouvant, splendide, intense, bref indispensable. L'esprit de Shakespeare reste très présent malgré l'aclimatation qu'il doit subir. Le seul personnage rajouté à la trame originale (la femme-renard à neuf queues) est des plus pertinents. Après le trop long Kagemusha, Kurosawa trouve un équilibre parfait entre dramaturgie et contemplation, entre action et psychologie et signe un film en apesanteur.

21 juillet 2005
par Cuneyt Arkin


J'adore les longues histoires épiques signées KUROSAWA Akira :D

Je suis plongé dans l'époque dès les première minutes, complètement absorbé. Autant vous dire tout de suite, je n'ai de ce fait pas du tout senti passer les 2h40 ! KUROSAWA Akira a décidement quelque chose en plus pour mettre en scène les grandes batailles avec beaucoup de figurants dans l'ombre des héros de premier plan. Ça c'est du cinéma ! Pas d'effets spéciaux, tout à la pogne messieurs dames ! A chaque combat on est scotché à son fauteuil, l'action est restituée avec beaucoup d'ampleur. Je suis aussi friand de cette ambiance particulière au Japon entre le XVIème et XIXème siècle. Chaque histoire prend des airs de légendes, c'est presque fantastique qu'en on y pense. Les châteaux sont toujours imposants, les armées considérables, l'honneur et les rapports de force monnaie courante... bref, de quoi s'en mettre plein les yeux ! Encore faut-il compléter cette recette par un casting digne de ce nom. Et quand KUROSAWA Akira ne fait pas appel à MIFUNE Toshiro, devinez qui s'y colle ? Le grand NAKADAI Tatsuya bien sûr ! :) Il est accompagné de tout aussi excellents acteurs que sont TERAO Akira et la fameuse espiègle HARADA Mieko, qui ont déjà tous deux été grandioses dans "Après la Pluie" notamment. Les femmes ont encore une fois, comme dans "Le château de l'araignée", un fort pouvoir sur leurs hommes, de grandes manipulatrices qui arrivent toujours à leur fins. Comme le dit le grand seigneur joué par NAKADAI à l'un de ses 3 fils : "La poule fait chanter le coq, et le coq est ravi !" Vengeance et soif de pouvoir ont toujours fait couler le sang, la sagesse de KUROSAWA (toujours un peu moralisateur sur les bords) nous le rapelle aussi dans "Ran".

10 avril 2005
par koalaurent


j'ai adoré

J'avais pas mal de chose à dire pour ce film mais bon, ce ne serait que des reformulations de ce qui est déjà écrit!!! Mais j'adore

23 janvier 2004
par Oiggab


Un grand film

Oui, Ran est un film theatral, et alors? Le theatre est-il seulement occidental? Non, le clown ce n'est pas Kurosawa, c'est notre apprenti-Nieszche qui fait probablement pas la difference entre le kabuki et le no. De plus, comparer Kurosawa a Sergio Leone, pourquoi pas (on pense a Yojimbo notamment) mais concernant Ran je ne trouve pas cela tres approprie. A croire que certains n'ont vu que des extraits du film. Ajoutons enfin que ceux qui se lamentent parce qu'un Kurosawa adapte Shakespeare sont souvent les premiers a s'extasier devant l'inspiration Art Negre de Picasso et consorts.

08 mai 2002
par La girardasse


Bon Kurosawa

Bon film, assez spectaculaire, avec une ambiance de solitude des personnages bien rendue, qui raconte l'histoire tragique d'un roi et de ses 3 fils. Les destins se croisent, s'affrontent et meurent... Tragédie Shakespearienne. Néanmoins, ce n'est pas un chef d'oeuvre à mon goût car un peu lent, et parfois l'émotion ne passe pas vraiment. De plus, les héros des débuts de Kurosawa me manquent un peu.

05 novembre 2004
par Kit Mat


Les herbes dorées

Je n'ai revu ni Kagemusha ni Ran depuis leur sortie. Je me souviens avoir été affreusement déçue par Kagemusha, et rassurée par Ran : Kurosawa sensei était toujours là, avec ses faiblesses et ses chevaux. Dans le coffret Kurosawa édité par Arte-Vidéo on trouve, entre autres bonus, le célèbre court métrage AK de Chris Marker, qui a précisément été réalisé pendant le tournage de Ran. Mais ce n'est pas un film de film ; ce n'est pas vraiment non plus un film sur la vedette Kurosawa ; c'est un documentaire qui parle du métier de cinéaste. Voir AK est frustrant, parce qu'on n'apprend rien de bien excitant, sinon le vieillissement ou la mort des coéquipiers de Kurosawa ; et qu'on partage la frustration de tous ces gens qui poireautent en attendant que le soleil se montre, que les figurants soient habillés, que les chevaux se calment, que les acteurs arrêtent de se tromper dans leur texte. Chris Marker est constamment présent dans AK, mais en retrait, il est là pour parler de cinéma, il se défend de filmer des images dont la beauté n'aurait pas de sens. Mais il a filmé un champ d'herbes que, sur la demande de Kurosawa, l'équipe avait mis des heures à passer à la peinture dorée, pour une scène de nuit. Qui a été coupée au montage.

13 avril 2003
par Anicky


Un classique quelque peu surfait

En cette période relativement creuse de l'industrie cinématographique nipponne, le senseï Kurosawa mène toujours la barque. Ran, qui fait office de seconde adaptation du Roi Lear de Shakespeare dans sa filmographie après Le Château de l'Araignée réalisé près de trente ans plus tôt, se veut une titanesque production franco-japonaise dans laquelle le cadre du Japon féodal du XVIe siècle où une simple querelle familiale aboutissant à une succession de batailles livrées par trois royaumes différents sert de prétexte à une puissante étude psychologique sur la traîtrise des hommes et leur perte de loyauté. En dépit d'une reconstitution magistrale (mise en scène, décors et costumes sont à couper le souffle), Ran déçoit par la théâtralité excessive de son interprétation et ses trop nombreuses lenteurs. Kurosawa s'éternise sur des plages de dialogues poético-philosophiques et des plans fixes d'une durée parfois interminable entre deux morceaux de bravoure filmés de manière, il est vrai, pour le moins époustouflante. À ce titre, on pourra s'étonner du haut degré de violence graphique de l'œuvre, laquelle n'hésite pas à mettre en évidence de la façon la plus crue qu'il soit la boucherie se déroulant sous nos yeux, malgré un sang d'un rouge – volontairement ? – trop vif pour paraître réellement crédible. On ne va pas remettre un tel fait en question: Ran est objectivement l'un des films les plus importants de son auteur doublé d'un prestigieux classique du cinéma historique japonais, au souffle épique sidérant. Seulement, sur ces 2h40 de bobine, un bon tiers se révèle ennuyeux et on ne peut finalement s'empêcher de préférer certains métrages kurosawaiens plus personnels, mineurs, ou moins réputés, d'une valeur moins grande mais davantage dignes de nous procurer du plaisir.

30 septembre 2006
par Chip E


Rien. Rien du tout.

Il faudrait accueillir Ran d'un grand éclat de rire nietzschéen. Lui seul peut-être oserait aujourd'hui proclamer cette évidence : Kurosawa, c'est du sous-Sergio Leone. Son scope mou et ses couleurs faussement exangues, sa sanguinolence théatrale, en stuc, kitsch, tout cela fait rire. C'est du Shakespeare-spaghetti. Déjà, rien que le fait qu'il s'agit, une fois de plus, de Shakespeare devrait nous titiller les zygomatiques. Encore et toujours, chez Kurosawa, le degré zéro du regard, la prostitution totale à un totalitarisme cinématographique importé, font de lui un escalve - ou un clown, cela dépend du film. Ran, comme les autres, est raté. Un plan de clôture zen de pacotille devrait nous faire croire à la grandeur. On est déjà sorti de la salle : ce plan, on l'a vu chez tous les maniéristes du scope, de Leone à Minghella, de Lean à Lucas. Ran et La guerre des étoiles, finalement, c'est la même chose. Mais le second est meilleur.

16 décembre 2002
par Maggielover


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